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LA PRATIQUE

Comment, à partir de notre théorie et sur un élément tel que le riz, avons-nous imaginé tester l'impact de la couleur sur la matière organique ?

Le véhicule de la couleur étant la lumière, nous devions éclairer le riz avec un éclairage coloré. Nous avons choisi de mettre les échantillons dans des pochettes en papier coloré filtrant la lumière de manière suffisante pour que les couleurs alentours ne puissent pas être perçues depuis l’intérieur des pochettes mais de façon à ce que les échantillons reçoivent quand même des rayons ; le papier crépon a rempli cette fonction.

Selon nos recherches, un grain de riz hydraté met entre une et quatre semaines à pourrir. Nos observations se déroulant sur cinq jours, nous avons préféré faire cuire le riz afin de le rendre sécable, mais de le faire sécher pour le préserver.

Afin de minimiser au maximum la présence d’air libre autour des échantillons, nous avons placé ceux-ci dans des gélules transparentes ; et afin de sécuriser l’ensemble en cas de choc, les différentes gélules ont été placées dans des boites de pétri, elles même recouvertes des pochettes colorées.

 

Afin de véhiculer la couleur, nous devions éclairer ces pochettes ; un éclairage continu étant matériellement impossible, nous avons choisi de n’éclairer que par intermittence, 60 minutes en une journée réparties en trois fois 20 minutes. Le reste du temps, nous nous devions par sécurité de laisser les gélules dans le noir ; une lumière parasite aurait pu tout fausser.

Afin également de maximiser l’impact de la couleur sur les grains de riz, nous avons placé celles-ci à la plus petite distance possible de la source de lumière. Les pochettes de papier crépon étant inflammables, nous avons dû respecter une distance de sécurité ; aussi il y eut 5 cm entre la source lumineuse (un néon d’approximativement 60 lm) et les boites de pétri.

L’ensemble de nos installations comporte donc une boite en bois de dimension 70 par 30 par 20 cm, jouant le rôle d’isolateur de lumière, un néon de 60 cm de long, 10 boites de pétri de diamètre 10 cm, 9 pochettes de couleur (un échantillon étant pris à titre de témoin), 50 gélules remplies de grains de riz séchés, un scalpel, des lames de microscopes et un microscope optique.

Nous avons procédé de la manière suivante :

 

           - premièrement, le riz a été cuit. Notre choix s’est porté sur un riz long, blanc et biologique ; la cuisson (lente) a été suivie du séchage rapide thermique.

 

           - réparti dans les gélules, le riz a été placé dans les boites de pétri à raison de 5 gélules par boites de pétri, et ces dernières dans les pochettes de couleur jaune, verte, bleue, noire, argentée, rouge, violette, orange et marron, la dernière ayant été laissée libre.

 

           - Les boites de pétri mises dans la boite en bois hermétique à la lumière, celle-ci est fermée ; le néon, placé à l’intérieur, est allumé pendant vingt minutes à heure fixe.

 

           - Tous les jours, une gélule par boite de pétri est retirée de l’expérience. Le riz correspondant est coupé et observé au microscope ; une photo et un dessin témoignent de l’observation.

 

Au bout de 5 jours, les résultats sont classés et analysés.

 

Dans le but de sécuriser la validité de l’expérience, un système de double aveugle a été mis en place ; la personne observant les gélules n’est pas au courant de la couleur correspondant à l’échantillon observé. Les analystes ne savent également pas à quelle couleur ils ont affaire ; un quatrième membre a donc dû être recruté pour respecter ce plan d’action, en attribuant à chaque couleur un numéro et en se chargeant de la ponction des gélules.

Matérialiser nos rêves fût compliqué, mais nos installations sont enfin devenues réelles.

LA BOITE

 

dimensions : 70 cm  de long x 30 cm de large x 20 cm de haut

 

Deux poignées en bois sur les côtés, deux autre rondes à l'avant. Fermeture à clip et jointures en mousse pour étanchéifier l'ensemble. Contient un néon et un plateau de bois mobile pouvant être placé à 5, 10, 15 et 20 cm du néon.

Construite par nos soins, elle eut besoin d'être reforcée par de la pâte à bois pour être totalement imperméable à la lumière, d'ou les traces grises sur la photo. Le fil du néon passe par une encoche à l'arrière. Elle a pu contenir en tout 4 boites de Pétri simultanément.

LES BOITES DE PETRI ET LEURS POCHETTES

 

dimensions : respectivement 10 cm Ø x 2 cm de haut et 13 cm²

 

Faites de plexiglas et de papier crépon scotché à l'adhésif transparent, elles sont contenues les unes dans les autres durant le temps de l'expérience. Les boites de Pétri sont à double compartiment : elles proviennent de Bresser.

LE MICROSCOPE

 

dimensions :  15,3 cm x 10 cm x 26,7 cm

3 objectifs : x10, x40 et x80 pour un oculaire x16

 

Marque : National Geographics.

Bien utile.

Nous avons observé certains échantillons sur un autre micoscope ; le grossissement étant le même, cela n'impacte pas sur les résultats de l'expérience.

LES GELULES

 

Taille 2,4 cm

Transparentes, en gélatine de poisson, elles proviennent d'amazon.

LE NEON

 

D'une puissance avoisinant les 600 lm, il rentre dans la boite pour servir de source d'énergie lumineuse.

Le protocole d'observation, à notre grande joie, fonctionne.

Nous avons réalisé, comme il se doit, des clichés expériementaux pour vérifier la validité de nos méthodes. Ils pourront en outre servir d'appui pour comparer les évolutions des échantillons. Les voici :

Sur chacun d'eux, les parois sont visibles, les cellules sont en général de forme plutôt allongée, les noyaux sont clairement visible. Le cytoplame est rempli des bulles d'amidon et les protéines sont autant de petits "points noirs" disséminés ça et là.

 

Concernant nos hypothèses sur le déroulement de l'expérience, nous devons avouer n'avoir aucune idée des conséquences d'une illumination des grains de riz. De plus, ceux-ci auront déjà largement reçu de la lumière dans leur évolution, et pendant leur transfert du plant au magasin. C'est aussi un avantage du choix d'un riz bio ; éviter au maximum une exposition dans des entrepôts aux néons violents.

Peut-être que la forte proximité de la source de lumière aura un effet visible, soit en modifiant les bulles d'amidon, soit en rigidifiant l'ensemble, soit en asséchant les cellules de manière proportionnelle à l'énergie envoyée... Toutes les suppositions sont valables.

 

A suivre à la page résultats...

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